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Date de création : 01.07.2011
Dernière mise à jour : 13.11.2013
4 articles


"Une vie de cochon" comme ils disent...

Publié le 13/11/2013 à 16:48 par pixbylou Tags : vie moi monde homme amour photo bonjour sourire nature animaux chevaux chats chiens revenu
"Une vie de cochon" comme ils disent...

Bonjour tout le monde

 

 

Quoi?! Toi aussi tu as vu ce reportage hier soir? "Une vie de cochon" ? PAS CROYABLAAAANH ! MOI AUSSI-AAAAANH ! 

 

J'aurais pas du. Mais vous, vous avez certainement bien fait.

 

Non, parce-qu'encore, si c'était la première fois que je voyais ces scènes insoutenables, à la rigueur...

 

 

 

MAIS NON! Ca doit faire depuis 10ans que je suis abonnée à la cause animale (et pourtant, je ne suis pas si vieille!), 10ANS que je vois ça!

 

 

 

Petit-cochon-dodu-d'amour --> BABE --> DU Cochon --> Cochon stressé/entassé/humilié/électrocuté/égorgé/balancé/dépecé --> DU porc --> DU J-A-M-B-O-N.

 

On va me dire que sur mes 4 misérables premiers articles, je radote et que la cause animale 'faut savoir la mettre de côté etc. Je comprends.

 

En fait, ce reportage m'a donné envie d'apporter mon propre petit témoignage sur une petite partie de ma vie qui m'a grandement traumatisée et dont je n'ai jamais réellement parlé...

 

 

Avril - Mai 2013 : La Ferme (dont je tairai le nom, par respect) où je bossais.

 

 

 

C'est par un certain hasard que j'ai réussi à intégrer cette ferme, notamment la Bergerie. Je ne vous dis pas Ô Combien j'étais heureuse à l'idée de faire agneler les brebis, de me lever le matin et de ne voir que des animaux et de marcher dans la boue avec mes bottes (toujours sexy évidemment) hihi !

 

Premier jour, je vois tous ces petits agneaux, des tonnes de chiens, 400 hectares de nature, des poules, des ânes, des chevaux, des chèvres, des oies, des chats et j'en passe : JE NE VOULAIS PLUS PARTIR !!!

 

Ce fût le début d'une des plus belles expériences de ma vie, ainsi qu'une des plus dures.

 

Mon quotidien (avec > Mon Homme < bien sûr, toujours mêlé à ma passion incessante) était rythmé de naissances (pas toujours simples), de soleil, de quad, de bêlements, de laine, de transhumances, de lourds charges de grains, de bricolage,  de liquides en tous genres (Oui oui ! Sang, placenta, diarrhées, boue, lait...) : en terme général c'était le pied ! Dur, mais c'était ma vision du bonheur.

 

Puis... Un beau jour, en rentrant mon troupeau de brebis d'un champ de luzerne, j'aperçois un tracteur devant la bergerie. Myope comme une taupe (moins sexy du coup) je ne comprends pas tout de suite.

Les hommes de la famille et le boucher avaient eu la merveilleuse idée d'organiser une petite saignée d'agneaux DEVANT la bergerie.

 

La j'ai vu... Un premier agneau décapité et pelé était attaché par les pattes arrières à l'avant du tracteur. Juste à côté étaient pendues des entrailles, je ne saurais dire lesquelles...

 

Dans la boue, face à la bergerie, se tenait un petit "siège" à mouton, ou un autre agneau avait été mis sur le dos les pattes attachées et saignéen moins de 10secondes. En dessous de sa gorge sanglante se tenait un seau rempli de sang.

 

Un de mes chiens de berger était allé se délecter de ce sang, après tout ce chemin au soleil. J'étais horrifiée, je lui ai hurlé dessus. Sulky est revenu, ses poils tout souillés de sang, il s'est assis près de moi.

 

A côté, se tenait une camionette, d'où provenaient quelques cris. J'ai compris que les suivants, les prochains à mourir étaient à côté de moi.

 

Ces tortionnaires, qui m'aimaient bien m'ont dit avec un fort accent du Sud et un petit sourire : "C'est dusang pur ça, ils aiment bien! Tu ne rentres pas à la bergerie?"

Entre temps, mes brebis étaient rentrées toutes seules, passant à côté des cadavres de ce qui avait été leur progéniture.

 

"Si, je vais rentrer"

 

Mon homme, face à mon traumatisme, m'a prise par l'épaule et m'a faite rentrer.

 

Comme si c'était pas suffisant, les tortionnaires ont pris les abats non comestibles et les ont jetés dans les buissons un peu plus loin. Tous les chiens s'y sont précipités, même Sulky...

 

 

 

Le pire, c'était ce moment :l'impuissance. Ils avaient tué mon bonheur. Et cette fois-ci, je ne pouvais rien faire. Seule face à des hommes capables de saigner mes bébés, j'étais sonnée.

Alors j'ai regardé mes petits vivants, mais différemment. J'ai compris que je leur donnais tout mon amour mais que jamais je ne les sauverai.

 

J'ai fini par sortir, le soir, en évitant la flaque de sang et la truffe salie des chiens.

Chaque jour depuis, est devenu totalement différent.

Ma mère m'avait dit que ça me ferait du mal...


Le petit bout de vie sur la photo, c'était Daryl, un agneau, mon agneau :  indéscriptible tellement c'était un amour. Un affamé de la vie qui m'a quittée trop tôt...

 

©PixByLou